Au revoir le Cambodge

Chères batisseuses, chers bâtisseurs,
Deux semaines de silence… qu’a t-il bien pu arriver à vos 4 humbles serviteurs ? Le nouvel an Khmer a t-il eu raison d’eux ? Oui, en quelques sortes !
Alors que nous venions de gagner Phnom Penh la capitale et son million et demi d’habitants, nous ignorions que les locaux partaient TOUS en province pour les festivités annuelles. C’est ainsi que nous avons passé 4 jours solitaires, presque orphelins des cambodgiens dans leur propre pays, comme abandonnés dans les déchets et les rats. En effet Phnom Penh n’est pas encore une ville romantique, même si elle est entrée dans une indeniable phase de transformation.
Le centre ville est parcemé de grands terrains vagues sur lesquels des tours vont être prochainement érigées. Les pêcheurs du bord du Mekong voient se dessiner sur leurs rives l’Elysée project, avec son arc de triomphe et ses immeubles typiques du quartier latin parisien. Doucement, un troublant contraste s’établit entre le délabrement des habitations en toit de taule et la modernité des buildings vitrés. Quoi qu’on en pense, cet immense chantier aura bientôt sa carte postale et le Cambodge une carte de visite pour peser en Asie du Sud-est.
Côté agriculture urbaine, la situation est moins prometteuse que ce que nous attendions. Il y a peu de fermes, peu d’initiatives. Lorsque nous en trouvons, elles sont pensées selon un modèle occidental détaché des problématiques locales : l’agriculture urbaine de Phnom Penh ne nourrit clairement pas sa population. MooMooFarm, créé par un américain en mission évangéliste, produit du lait a un prix trop élevé pour la majorité de la population. L’Amarak Farm et sa superbe plantation de roquette semble aussi destinée à une certaine catégorie « aisée ». Enfin la récente Kannika  hydroponic Farm doit composer avec les coupures de courant journalière de 6h pour faire tourner son système. La réalité rattrape le Cambodge, sans électricité fiable ni eau potable, le développement prendra plus de temps.
Après quelques excursions culturelles comme la visite de Tuol Sleng, le touchant musée du génocide Khmer rouge, nous reprenons la route pour le sud. Routes de poussière, carrières, chemins inexistants, chutes et indigestions sont autant de périples qui marquent ces deux étapes de 100km. Qu’importe, l’air marin chatouille désormais la moustache naissante d’Arthur.
Alors, si d’aventure vous vous trouvez comme nous sur un littoral, scrutez l’horizon bleu, vous apercevrez peut-être le Milouflower, un navire 100% recyclé concu par Agrovelocity. Mis à l’eau depuis Kampot, à 50 kilomètres de la frontière du Vietnam, nous lui souhaitons un meilleur destin que le regretté Raimbow Warrior !
Kampot, c’est surtout une affaire de poivre, le meilleur du monde selon « la Plantation » qui nous offre la dégustation. Nichée au coeur de la jungle sur les bords du vaseux lac secret, cette exploitation possède le label Appelation d’Origine Protégé (AOP) ainsi que le label européen Agriculture Biologique. Deux garanties de renom pour un poivre d’exception.
Pour nous, c’est aussi une affaire de balade en barques dans la mangrove, de baignade sur la plage de la ville voisine de Kep (Kep-sur-mer comme l’appelaient les francais) et d’escapade en scooter dans la jungle à la recherche des villas abandonnées. Cette partie du Cambodge est un petit coin de paradis rythmé par les caprices de la météo. Paisible. Plaisant.
 
Le 30 avril, nous entrons au Vietnam par la magnifique île de Phu Quoc avant de viser la mégalopole d’Hô Chi Minh. De beaux paysages en perspectives…
 
Avec ce lienhttps://m.youtube.com/watch?v=4rehog3IGM4&feature=youtu.be la dernière vidéo des français en Indochine
Bon baiser tropical

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